samedi 3 décembre 2011

Stratégie sur l'occupation du territoire du MAMROT

Le Ministère des affaires municipales, des régions et de l'occupation du territoire (MAMROT) à déposé il y a quelques semaines sa stratégie sur l'occupation du territoire. À l’aube de ce nouveau chapitre de notre histoire, de très nombreux défis s’imposent à nous. Alors, que le développement des pôles urbains s’accélère avec les problématiques socio-économiques que cela entraine,  le mini-babyboum que nous vivions depuis l’apparition sur nos chèques de paie de ces quatre lettres : RQAP, s’essouffle. Avec cette tragicomédie en toile de fond, le Québec rural se questionne et questionne l’ensemble du Québec sur le rôle qu’il doit jouer dans cette progression de notre société. L’agriculture étant de moins en moins la raison d’être de nos campagnes, comment occuperons-nous, si reconnue comme pertinente, cette vaste mosaïque de terres et de communautés vivant sans centres d’achats ?

Et, parce qu’occuper un territoire de façon statique ne sert à rien, comment développerons-nous durablement la ruralité québécoise ?

Si pour nous, questionner la pertinence de l’occupation du territoire et particulièrement du milieu rural, ne mérite même pas d’être abordée tellement il s’agit d’un élément intrinsèque aux fondements d’une société. Son développement, lui, nous apparaît être un véritable débat qu’une société doit avoir, un débat rendu encore plus important aujourd’hui par l’état de crise du secteur manufacturier, du secteur de la forêt et comme si il fallait en ajouter, du secteur financier. Complexe parce que touchant des humains, la question du développement rural s’analyse de différents angles. Toutefois, l’aspect économique nous semble transversal étant à la fois moteur et frein aussi bien qu’enjeu d’un « État » dont les coffres sont à sec.

À cet égard, mentionnons que depuis le milieu du 20e siècle et même avant, le développement économique de toutes les régions du Québec s’est fait de la même façon. Créer des emplois, des emplois et encore des emplois manufacturiers pour une population non scolarisée, entre autres pour cause d’accessibilité rapide. Le temps a passé, l’après-guerre, le babyboum et la société de consommation aussi et nous avons poursuivi la création d’emplois, des emplois et encore des emplois manufacturiers. Modernisation oblige, les polyvalentes, les CÉGEP  et l’Université du Québec sont apparus mais, en région, on a continué à créer des emplois, des emplois et encore des emplois manufacturiers. Nos jeunes ruraux sont allés dans ces CÉGEP et ces universités puis ont fait des stages dans la fonction publique, dans des laboratoires privés ou des cabinets d’experts; encore nous courrions après des emplois, des emplois et encore des emplois manufacturiers.

Ces jeunes ruraux, devenus jeunes professionnels, pleins de projets et d’ambition, ont connu l’âme sœur dans un 5 à 7, ont accouché de leur premier enfant à l’hôpital du coin puis soudain, se sont aperçus qu’ils ne voulaient pas élever leur enfant en ville. En campagne, nous avions des emplois, parfois même plusieurs emplois manufacturiers.

Les régions qui ont le mieux réussi dans cette course ont développé une solide base manufacturière, parfois même proposant une certaine valeur ajoutée capable de soutenir une masse critique de contribuables. Par contre, d’autres et c’est la majorité, vivent actuellement dans une sorte de limbe économique. Dans ces communautés, l’illusion manufacturière a provoqué un développement aléatoire, conditionné par la loi du marché, un développement sans cohésion et sans vision qui aujourd’hui brise des vies, des familles.

En d’autres mots, le milieu rural québécois a pris quelques années de retard sur la mutation de l’économie nord-américaine qui inévitablement se tertiarise et tend à devenir une économie du savoir. La question qui se pose donc est à savoir si l’avenir des économies occidentales se trouve dans un rayon de 30 à 50 km des universités ?

À ce chapitre, l’enjeu auquel toute la société québécoise fait face est de rebâtir une économie rurale durable, créatrice de richesse et réellement, stratégiquement, équitablement complémentaire à celle des grands pôles urbains.

(Réflexion tiré du rapport final de l'expérience LaCERE , un laboratoire rurale expérimentant le concept de l'entrepreneuriat salarié, déposé au MAMROT en novembre 2011)


mardi 1 novembre 2011

Mission de prospection à Chicago

Roney Audet, Jean Lavallée, RMV, Jérome Nadeau, Catherine Tadros et Charles Orlowek (absente  Joan Kimball)

Du 10 au 14 octobre dernier, j'ai eu le privilège d'aller rencontrer et visiter plusieurs entreprises de la région de Chicago. La mission visait principalement à faire connaitre le potentiel d'échange intermodal (train-camion) de la région et aussi de faire découvrir les autres opportunités d'affaires de notre MRC. Lors du séjour j'étais accompagné de M. Jean Lavallée de Distribution Upton et de M. Roney Audet de Logistran, deux spécialistes du secteur du transbordement ferroviaire et de la logistique.
Roney et Jean 

Au terme de cette mission de 4 jours qui nous a amené du CN à Kuehne+nagel en passant par la délégation du Québec à Chicago, j'ai la conviction profonde que les échanges effectués porteront fruits à moyen terme.

Un grand merci aux entreprises qui nous ont reçu et un merci particulier aux gens de la délégation du Québec pour leur collaboration.

Pour écouter l'entrevue:
http://www.aumicrophone.com/entrevue/retour-sur-la-mission-economique-a-chicago/

vendredi 28 octobre 2011

Visite de Peter Julian dans la région d'Acton

(Marcel et Mathieu Durand d'Éconofan, Marie-Claude Morin, Peter Julian et RMV)

Le 12 septembre dernier, nous avons eu la visite de M. Peter Julian, député du NPD et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’industrie ainsi que Mme Marie-Claude Morin, député du comté de St-Hyacinthe-Bagot. Lors de leur passage dans la région d'Acton, les deux députés ont visités quelques entreprises dont Air Boss, Fermes BurnBrae et ÉconoFan. Pour ma part, l'occasion était belle d’échanger avec les représentants de l'opposition officielle à Ottawa quant à la vision de leur partie sur différentes questions dont la gestion de l'offre en agriculture et l’imposition d'éventuelles normes restrictives en matière d'émission de GES par les entreprises manufacturières.  

mardi 28 juin 2011

L'économie sociale, un troisième outil dans le coffre du développeur.

Aujourd’hui plus que jamais, l’économie sociale est partie intégrante du modèle québécois, soit une économie plurielle qui accorde une place à l’État, mais qui s’appui aussi sur un imposant réseau d’entreprises privées et collectives.

Dans cet esprit, elle constitue un outil privilégié de développement socio-économique pour l’ensemble du Québec. Mais peut-être encore davantage pour les communautés rurales du Québec. À cet égard, l’économie sociale représente une voie non négligeable pour les organismes de développement tel que les CLD et les SADC, afin de stabiliser et de solidifier le tissu socio-économique de leur région.

Toutefois, et c’est le principal propos de cet article, encore faut-il comprendre la nature, la place et l’importance stratégique de l’économie sociale dans une stratégie de développement total et, plus important encore, de gérer cet outil comme il se doit c’est-à-dire en évitant de confondre projet communautaire de même que cadeau politique et la véritable économie sociale.



Pour consulter le texte complet:
http://dl.dropbox.com/u/33380924/L%27%C3%A9conomie%20sociale%20un%20troisi%C3%A8me%20outil.pdf

Le partage du risque d'affaires: le contexte derrière LaCERE

Depuis plusieurs décennies, le développement économique s’effectue selon les règles du libéralisme économique. Ainsi, notre modèle de développement tient majoritairement à l’émergence spontanée d’entrepreneurs et sur le développement de leurs entreprises pour induire un accroissement de la richesse des communautés. 

Cependant, à voir évoluer un certain nombre de variables, il y a lieu de se questionner quant à l’efficacité future de notre modèle de développement économique. Si l’entrepreneur demeure, sans nuance, la pierre angulaire du modèle de développement, la question qui se pose maintenant est: devons-nous encore compter sur l'émergence spontanée comme seule bougie d’allumage du développement des communautés?

C’est, entre autres, cette question que nous nous sommes posé dans la région d'Acton en 2007 lors d’un exercice d’auto-diagnostic et de planification stratégique survenu à la suite d’événements économiques marquants. C’est donc à partir d’un encrage territorial spécifique que cet article questionne l’ingénierie du développement économique et propose l’expérimentation, en amont du model classique, d’un outil nouveau, complémentaire.


Pour le texte complet:

http://dl.dropbox.com/u/33380924/Le%20partage%20du%20risque%20d%27affaires%20OT.pdf

dimanche 26 juin 2011

Pacte rural et éthique du développement régional

Au début des années 2000, le gouvernement du Québec adopte la Politique nationale de la ruralité (PNR) comme grand ensemble de mesures destinées à favoriser le développement des milieux ruraux. Ils s'agissait pour moi du test ultime devant faire la démonstration de la maturité des régions face à une plus grande autogestion. Dans cet esprit deux défis allaient devoir être relevé soit celui d'une gestion saine et efficace et celui de l'éthique en développement.

Pour consulter le texte:
http://dl.dropbox.com/u/33380924/Pacte%20rural%20et%20%C3%A9thique%20du%20d%C3%A9veloppement.pdf

Le centre intégré de mécanique industrielle de la chaudière: l'école qui change le monde!

À l’automne 1988, ce dont tous étaient au courant mais dont personne ne s’était inquiété est dévoilé au grand jour : le Miracle économique beauceron (MEB) c’est du passé, cette époque dorée est bien révolue avec l’avènement de l’ALENA et de la mondialisation. Maintenant pèse sur la région beauceronne le poids de son succès, et la charge est extrêmement lourde. On se rend bien compte qu’il faut changer plus que les machines dans les usines. Ce sont les mentalités d’une région entière qu’il faudra actualiser.

Cet article publié dans la revue Organisation et territoires à l'automne 2001, faisait suite à un projet de recherche indépendant mené avec mon collègue Étienne Berthold. À l'époque je me questionnais sur le rôle et l'influence du milieu de l'éducation sur le développement économique. Depuis, j'ai la conviction profonde que l'éducation en général et la formation professionnelle et technique en particulier sont d'une importance capitale dans le développement économique d'un territoire.

vendredi 24 juin 2011

À l’heure de la région-monde

Aujourd’hui, le contexte socioéconomique  internationale oblige les régions à se redéfinir à l’échelle de la planète. En Beauce, comme dans d’autres régions du Québec et du Canada, l’objectif est la pérennité du développement. Pour ce faire, celle-ci doit s’ouvrir sur le monde et prendre cette place qui ne lui revient pas nécessairement de droit. Toutefois, pour qu’une région puisse devenir une région-monde, elle doit être bien plus qu’une illusion culturelle. 


Ce texte synthèse, rédigé à la suite de la publication de mon mémoire de maîtrise, pose un regard sur ma région d'origine, la Beauce. L'ensemble de ma recherche visait à révéler son potentiel, ou non, de mutation en région-monde. 


En trame de fond, il me semble que nous assistons depuis peut-être vingt ans à un processus de sélection naturelle des régions. La question est qu’adviendra-t-il de la Beauce?


Texte synthèse: http://dl.dropbox.com/u/33380924/L%E2%80%99%C3%A9mergence%20de%20la%20r%C3%A9gion-monde.pdf


Mémoire complet: http://bibvir.uqac.ca/theses/17569928/17569928.pdf

mercredi 22 juin 2011

Une implantation stratégique pour la région

Après deux ans de travail assidu où patience et constance se sont avérés être des qualités essentielles, nous avons réussi à conclure une entente avec l’entreprise Fibre Serden qui poursuivra sa croissance dans la région d'Acton.  Il s'agit évidemment d'une excellente nouvelle pour une région disposant d'autant d'expertise dans le domaine des composites, secteur qui s'inscrit en ligne directe avec le plan de développement de la région. L'arrivée de Serden représente une implantation hautement stratégique qui contribue, avec d'autres bonnes nouvelles récentes, à faire connaître la région d'Acton comme l'une des régions rurales les plus dynamiques et à fort potentiel de développement.
http://www.regionacton.ca/pdf/serden_a_actonvale.pdf

Sur la photo: 
Éric Charbonneau, maire d'Acton Vale, Serge Laplante, copropriétaire de l'entreprise et moi-même.

mardi 21 juin 2011

Longue vie à Energi-K


Félicitation et bonne chance à Karim qui vient de lancer les opérations de son entreprise Energi-K. Après 18 mois de travail acharné, l'entreprise de Karim offre des services d'analyse en efficacité énergétique et une multitude d'autres produits et services. Sa devise: Cultiver le soleil!
Rendez-vous à http://energi-k.ca

Sur la photo: moi-même, Karim et la directrice de LaCERE: Guylaine Racine

vendredi 27 mai 2011

Un nouveau prix pour LaCERE

Le 14 mai dernier, lors de la soirée gala de la Chambre de commerce de la région d'Acton, LaCERE à reçu le prix distinction dans la catégorie : Entreprise en économie sociale et à but non lucratif. C'est évidemment un grand honneur pour moi à titre de président et fondateur mais surtout c'est la reconnaissance du travail accomplis par une région mobilisée autour de la volonté de développer l'entrepreneuriat technologique et à valeur ajouté. Bravo Guylaine et Cindy et plus largement félicitation à toute la grande famille LaCERE: entrepreneurs incubés, utilisateurs et soutiens.
Sur la photo Normand Choquette, VP de LaCERE et Éric Charbonneau Maire de la ville d'Acton Vale

jeudi 14 avril 2011

L'entrepreneuriat façon LaCERE à CIBL


 
Le 7 avril dernier, j'ai eu le plaisir d'être invité à l'émission À l’échelle humaine de la mythique station de radio CIBL.  

L'émission est en fait un magazine qui traite de l’économie sociale et solidaire au Québec. C’est une heure de chroniques, d’entrevues et de reportages avec animée par Dario Iezzoni et réalisée par Mélanie Hamel, des gens très professionnels et surtout passionné d'entrepreneuriat collectif. J'ai passé un très bon moment en leur compagnie afin d’expliquer le concept et la raison d'être de LaCERE.

Pour écouter l'entrevue:

http://www.cibl1015.com/nouvelles/-/pub/9HcT/content/698351-la-cooperative