dimanche 15 janvier 2012

La mission 2011 en bref!

Premier arrêt de notre périple dans l’hexagone, nous nous sommes arrêtés à l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) où nous avons échangé avec M. Sylvain Giguère et ses collègues de la division LEED (Local economic and employment development). Les professionnels de l’OCDE réalisent des études et des enquêtes afin d’alimenter les décideurs publiques dans l’établissement de politique de développement. Pour ma part, je me suis particulièrement intéressé à une étude réalisée en 2009 sur le rôle des agences de développement local (http://www.oecd.org/dataoecd/54/41/44682618.pdf). Par ailleurs, deux outils extrêmement intéressants sur lesquels nous n’avons pas eu le temps d’approfondir sont le centre de formation de Trent en Italie et le Forum des partenaires (http://www.oecd.org/cfe/leed/forum/partnerships). Ce n’est que partie remise!
Le temps d’une course à la gare du Nord et d’une ballade en TGV, nous nous sommes retrouvés au Centre de Commerce mondiale Nord de France (WTC) ou nous avons échangé avec les gens de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) internationale Nord de France ainsi qu’avec les professionnels de la CCI territoriale de la région de Lille et avec une représentante du gouvernement régionale Nord-Pas-de-Calais.
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que M. Jérôme Toulemonde et ses collaborateurs nous ont fait découvrir leur « Project center ». Il s’agit en fait d’un outil marketing et de promotion territoriale dont la partie apparente est une salle de projection multimédia reposant sur un service d’accueil des visiteurs. Lors des échanges qui ont suivi la présentation de la proposition de valeur de la région, nous avons été à même de constater que les entrepreneurs français sont très attirés par le Québec, souvent considéré comme porte d’entrée naturelle du marché nord-américain.
Avec la CCI de Lille nous avons abordé notamment la question de l’importance de l’innovation pour l’avenir des PME. Ces derniers nous ont informés qu’ils souhaitaient réaliser une enquête sur l’innovation dans leur PME mais n’avaient pas encore trouvé l’outil leur permettant de le faire. Je les ai référé au Laboratoire de recherche sur la performance des entreprises de l’UQTR (LaRePE) qui ont développé un outil diagnostique servant à mesurer la capacité d’innovation des PME.
Mme Véronique Delannoy directrice de Réseau Entreprendre Nord
Dès le lendemain de cette rencontre débutait le Forum de Lille sur l’économie responsable. Pour la cinquième année, les organisateurs ont mobilisé plusieurs dizaines d’entrepreneurs de partout sur la planète qui ont fait le choix de faire des affaires autrement.
« Oser la richesse pour mieux la créer et mieux la répartir, partout dans le monde, pour lui donner tout son sens, au-delà de sa dimension matérielle : c’est l’ambition de cette 5e édition du World Forum Lille ».
Provocateur, le thème de cette année visait à orienter les discussions vers les différents enjeux de la création de richesses. Richesse naturelle, richesse controversée, richesse humaine ou richesse fonctionnelle, si le concept n’est guère plus précis aujourd’hui, l’événement à assurément permis d’en préciser les contours. Des échanges, nous retenons deux éléments : le premier est  qu’il y a plusieurs formes de richesse, il faut donc regarder au-delà des chiffres. Le deuxième est qu’il y a plusieurs façons d’arriver à la richesse, l’important c’est de la redistribuer. Parmi les événements les plus significatifs nous notons la conférence de Xavier Fontanet, Président d’Essilor, pour qui la légitimité de la richesse ne fait aucun doute en autant que celle-ci soit réinvestie ou partagée avec ceux qui en ont besoin. Ceci dit, à l’instar d’autres participants, M. Fontanet a mentionné qu’il se sentait plus à l’aise avec la version anglaise du thème: Dare to generate value; une précision fort intéressante pour des développeurs économique.  Le forum s’est terminé nous laissant sur une nouvelle question, est-il encore légitime de parler de création de richesse? Et ce même dans un contexte de RSE!
À la Délégation du Québec avec MM. Larochelle et Hébert

Au terme de cette première semaine passée à Lille, nous nous sommes déplacés du côté de Villeneuve d’Ascq pour rencontrer Mme Véronique Delannoy, directrice du Réseau Entreprendre-Nord. Avec beaucoup de générosité et d’ouverture, Mme Delannoy nous a fait découvrir son organisation ainsi que le réseau qui en a découlé. Couvrant toute la France depuis quelques années, le Réseau Entreprendre a vu le jour en 1986, à l’initiative de la famille Mulliez, justement dans la région de Lille, ce qui a ajouté à notre visite une touche particulière. Caractéristique de l’approche entrepreneuriale des gens du nord de la France, soit une économie encore basée sur l’entreprise familiale (capitalisme de type Rhénan), l’œuvre du Réseau Entreprendre favorise l’entraide et la réciprocité entre entrepreneurs sénior et entrepreneurs en devenir. Pour plusieurs membres du groupe, cette rencontrer a été l’une des plus enrichissante du séjour et ce même si elle s’est produite à la toute fin d’une semaine extrêmement riche et chargée.
De retour à Paris, nous avons eu le bonheur et le privilège d’être reçu dans les bureaux du Conseil national des économies régionales (CNER) dans le magnifique quartier St-Germain. C’est avec beaucoup d’intérêt que nous ont reçu MM. Antoine Angeard, directeur général et Jean-Paul Pronost, chargé de mission. Créé à l’initiative des communautés depuis les années 1950, la CNER fédère la majorité des agences de développement et des comités d’expansion économique du territoire français, à l’exception des Chambres de commerces.
Dans une certaine mesure, autant le Réseau Entreprendre pourrait être comparé à la fondation de l’Entrepreneurship et à son Réseau M, autant la CNER pourrait être considéré comme le pendant Français de l’ACLDQ ou dans une moindre mesure de l’APDEQ. Ceci-dit, une chose forte intéressante nous est apparue au cours de nos échanges avec cette organisation centrale du secteur du développement local en France. Dans le contexte de crise économique qui nous afflige tous,  les membres de la CNER vivent exactement les même questionnements et défis liés à la légitimité, au financement, au chevauchement des missions, à la réédition de compte, etc. que nous. Et plus stupéfiant encore, il semble que nos prises de conscience soient plus au moins au même niveau d’avancement. Il y aura assurément de ce côté matière à poursuivre les échanges et pourquoi pas l’entraide, notamment à travers la Délégation du Québec à Paris avec qui la CNER entretien d’étroites relations.
Pur fruit du hasard, c’est du côté de la délégation du Québec à Paris qu’était prévue la rencontre suivant celle à la CNER. Nous y avons donc rencontré M. Pierre Hébert du Ministère du développement économique (MDEIE) et M. Dany Larochelle d’Investissement Québec afin d’obtenir leur point de vue face à l’entreprise du 21e siècle et au rôle du PDE. En somme, il ne fait aucun doute que l’État québécois et les entreprises doivent travailler de pair afin de stimuler l’innovation ainsi qu’une saine adéquation entre le secteur de l’éducation et les secteurs de développement stratégique des entreprises québécoises. Peut-être le point le plus significatif qui nous a été soulevé lors de cette rencontre est le défi de l’inter-culturalité dans les échanges mondiaux avec au premier rang le piège de la langue dans les échanges France-Québec.

Avant-dernière étape de la mission, nous avons rencontré deux chercheurs du laboratoire de recherche EconomiX, un prolongement de l’Université de Paris Ouest et du CNRS. Par la suite, nous avons rencontré M. Patrice Hidalgo et Mme. Chantale Bouche tous deux délégués commerciaux, ainsi que Mme Nathalie Dubé, conseillère à l’Ambassade canadienne, rue Montaigne, afin d’échanger sur les mêmes enjeux et défis. Lors de cette très agréable rencontre, ils nous ont exposé leur vision et leur compréhension de la psychologie de l’entrepreneur français en plus de nous enrichir de quelques outils techniques concernant l’implantation d’entreprise étrangère au Canada.


Pour consulter le rapport: http://dl.dropbox.com/u/33380924/Rapport%20de%20mission.pdf

dimanche 8 janvier 2012

L'entreprise du 21e siècle, mission d'exploration OFQJ 2011



À quoi ressemblera l’entreprise du 21e siècle? Sera-t-elle bien différente de celle que nous avons connue dans la deuxième moitié du 20e siècle? Et, au bout du compte, pourquoi le serait-elle?
C’est dans cet esprit de questionnement du modèle économique et des mécanismes de développement avec notamment à l’esprit la légitimité du métier de développeur économique que nous avons entamé il y a plus de trois ans une réflexion sur l’entreprise du 21e siècle et le rôle du professionnel en développement économique (PDE).
L’objectif premier de la mission 2011 était d’identifier les grands enjeux et défis de l’entreprise du 21e siècle. Ainsi, l’élément central de cette mission était la cinquième édition du 15 au 17 novembre du Forum mondial de Lille (http://www.worldforum-lille.org/) dont le thème de cette année est Oser la richesse. L’intérêt de cet événement, comme par les années passées, était d’y rencontrer et d’y entendre des gens d’affaires d’un peu partout dans le monde parler de leur modèle, de leur vision et de leur entreprise du 21e siècle. Second objectif de la mission, identifier les enjeux et défis que rencontrent ou rencontreront les PDE qui accompagneront ces entreprises du 21e siècle. Pour ce faire, plusieurs rencontres avec des observateurs et des acteurs engagés du domaine du développement économique avaient été organisées afin d’échanger sur leur vision des enjeux et défis des entreprises et des PDE du 21esiècle.
Afin de ne rien manquer et de bien saisir toute l’information pertinente qui nous serait offerte, les participants à la mission de cette année ont été approchés à travers le réseau de l’Association des professionnels en développement économique du Québec (APDEQ) et choisis en fonction de leur expérience et de leur capacité à bien cerner le thème de la mission. Le groupe de sept jeunes professionnels en développement économique était parrainé par l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) et particulièrement par M. Thierry Tulasne.
Annie Martineau,  conseillère
SDE Lévis
Nicolas Perreault, conseiller
CLD au cœur de la Montérégie
Karina Verbon, conseillère
CLD Vaudreuil-Soulange
Martine Bérubé, projet immobilier 
Dév. économique St-Laurent
Josée Chiasson, conseillère
Dév. économique St-Laurent
Justin Francis, conseiller
CLD Brome-Missisquoi
Shanna Fournier, conseillère
CLD des Pays-d’en-Haut